Suspension des cours et Discours de la réforme

Bonsoir à tous,
Comme vous le savez, le doyen d'une faculté est,
par délégation du président de l'université, responsable de l'ordre
public au sein de ses bâtiments. A ce titre, j'ai été amené ce soir à
décider la suspension des enseignements (cours et travaux dirigés).
Une
telle décision n'est jamais prise le coeur léger ; il en va cependant
de la sauvegarde de notre outil de travail collectif, ainsi que de la
sécurité des personnes, dont je suis responsable.
Je puis seulement,
à ce stade, vous faire part de mon très ferme espoir que la durée de
cette suspension soit très brève. Il semblerait en effet que les choses
ne soient plus aussi figées au niveau national qu'elles ne l'étaient
encore hier.
La faculté n'est bien sûr pas fermée pour autant.
Demain, en particulier, comme annoncé précédemment, une série de
conférences sur le thème de la réforme, suivies de débats, seront
organisées, de 9h à 14h. Elle seront suivies, en fin d'après-midi,
d'une table ronde réunissant des professionnels du droit (avocats,
magistrats, notaires) et des élus, pour discuter de l'avenir de
l'université et des facultés de droit, et du rôle essentiel, et pour
partie menacé, que celles-ci doivent jouer à l'égard des professionnels
et des élus. L'absence de vos cours traditionnels sera ainsi remplacée
par des formations et débats qui, me semble-t-il, vous intéressent
directement. Je ne puis que vous inciter à y participer très nombreux.

En espérant que vous lirez la suite des messages que nous postons :

Par ma part je suis extrêment déçu de la façon dont s'est déroulé les évènements. D'une part la journée n'a pas été banalisée empêchant ainsi bon nombre d'étudiants d'assister à l'ag ayant cours ou TD...
Ainsi, quelle était la représentation d'étudiants en Droit durant cette AG ? A quel titre des étudiants majoritairement d'autres UFR imposent un blocus inter-UFR sans consulter un par un les UFR ? Et dans ce cas pourquoi ce principe de blocus général ne concerne pas le pôle santé ?
Pourquoi ne pas obliger un vote régulier avec présentation des cartes étudiantes ?

Beaucoup de question de la part d'un étudiant vraiment sidéré (et en colère) par les évènements !

Je me joins à Jérôme pour dénoncer ce blocus qui devient un mode systématique dans les universités imposé par un nombre extrêmement limité d'étudiants syndiqués. Les circonstances de ce blocus sont particulièrement critiquables. Le droit de grève est totalement discrédité et le débat est stérile. Les conférences et débats proposés par l'université sont beaucoup plus intelligents et le droit de grève suppose, il me semble, la liberté de ne pas faire grève justement.
Bien que la sécurité soit votre objectif, j'ai du mal à comprendre votre décision.
De plus si les cours de M2 sont maintenus je ne comprend pas que ceux de M1 ne le soient pas également. Les enjeux de cette année sont en effet essentiels, l'accès au M2 étant plus que limité.

Je me joins aux post précédents, je suis totallement d'accord avec les propos de mes collègues, et en particuliers ceux concernant le cas particulier des M1... Ne pourraient-on pas bénéficier du même traitement de faveur que les M1 de l'année du CPE ? Ils avaient pu reprendre les cours assez vite, pour ne pas être pénalisés lors de leurs candidatures de M2.